On y est. Presque. Ce moment tant attendu depuis 1 an 1/2 où l’on peut enfin percevoir concrètement cette fameuse “lumière au bout du tunnel” que l’on nous a tant fait miroiter. Alors il est temps, temps de prendre un peu de recul et faire un point sur ce qu’il faut retenir de tout ça, sur les impacts positifs et négatifs de ces longs mois. On résume pour vous les éléments clés qui dessinent, pour nous, les contours d’une photographie pas encore totalement nette.

 

Impacts psychologiques, laissés-pour-compte et victimes collatérales : c’est – aussi – ça le Covid.

Nous l’avons déjà écrit dans un précédent article (relire l’article ici), l’impact de la pandémie sur la population Suisse a été multiple, tant au niveau des effets que des publics cibles concernés. En première ligne, les jeunes qui se sont du jour au lendemain retrouvés sans occupation, à qui l’on aurait “ôté une partie de leur vie” selon leurs dires (bye bye les études, bye bye les jobs étudiants, bye bye les relations sociales). D’une manière différentes, les expatriés, pour qui l’éloignement est déjà vécu comme difficile pour la plupart d’entre eux, n’avaient soudainement plus aucune possibilité de renouer physiquement avec leur pays d’origine.

Et sans être ni jeune, ni expatrié, force est de constater que nous avons toutes et tous été d’une manière plus ou moins forte impactés. Peur, doutes, angoisse, stress important, sont des composantes manifestes que l’on retrouve chez presque tout le monde, et qui mettront sans doute plusieurs mois à disparaitre.

 

Et si l’on allait finalement vers un monde meilleur ?

Plutôt que de parler ici d’impacts, évoquons le terme d'” enseignements “. Il serait faux, et biaisé, que de brosser un portrait tout noir de la situation, sans en voir les enseignements positifs que cela a apporté. ” Au-delà de l’horreur, il y a une lueur d’espoir, car la crise donnera à l’humanité d’importantes leçons qui contribueront à façonner un avenir meilleur ” titrait un récent article [1]

De manière manifeste, ces longs mois de chamboulements en tout genre du monde professionnel ont entrainé dans leur sillage un changement profond des process en vigueur dans de nombreuses entreprises (PME et grands groupes confondus) : plus d’agilité, une dimension managériale plus humaine, une préoccupation plus grande pour la vie personnelle des collaborateurs et collaboratrices (merci les enfants apparaissant sur les Zoom, replaçant la dimension familiale dans le décor), une révision sur la manière de percevoir et évaluer la productivité (résultats versus timesheet strict).

Sur le plan personnel, à la joie de renouer avec les contacts physiques est venue se greffer celles de son importance dans les chaines de valeurs. Comme si, soudain, la vie personnelle reprenait un peu le dessus sur la frénésie personnelle. Comme si, on redécouvrait tout ce qui fait “le sel de la vie”. Et pas seulement dans la sphère privée. ” Il est encourageant de voir le nombre d’initiatives qui se sont formées, souvent en ligne, pour aider les aînés, soutenir les restaurants et les petits commerces, faire des dons aux artistes ou partager des expériences. Les journaux mettent à disposition gratuitement leurs articles sur la crise du coronavirus. Les chefs étoilés proposent des recettes sur Instagram et font livrer des plats à des soignants”.[2]

La notion de solidarité n’a jamais été aussi forte (et prônée) durant cette dernière année. Réseau d’entraide, soutiens à des associations locales, aide volontaire etc., c’est toute une chaine humaine qui a été tissée. Selon une étude réalisée en 2020 en France, ” trois quarts des personnes pensent qu’il faudra maintenir les réseaux de solidarité qui se sont créés.”[3]

Toujours selon cette étude, ” les mesures les plus susceptibles d’être mises en œuvre à l’avenir sont la valorisation des circuits locaux (68 %), l’organisation plus fréquente des réunions en ligne et le recul des voyages (59 %), ainsi que la consommation de produits locaux et saisonniers (42 %).”

 

En somme, moins de pollution, plus de qualité de vie, une économie plus locale, écologique et solidaire : n’est-ce pas là, finalement, ce monde meilleur vers lequel il serait bon d’aller ?

 

 

 

Sources :

[1] https://www.allnews.ch/content/points-de-vue/les-le%C3%A7ons-%C3%A0-tirer-de-la-crise-du-covid-19

[2] https://www.allnews.ch/content/points-de-vue/les-le%C3%A7ons-%C3%A0-tirer-de-la-crise-du-covid-19

[3] https://www.cipra.org/fr/nouveautes/quels-enseignements-tirer-de-la-crise-du-coronavirus